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Graines de Soleil et Melvita Pollinisent l’emploi

 

Deux silhouettes drapées d’une combinaison blanches se meuvent au ralenti. Un bourdonnement dissimule leur voix. La scène paraît futuriste mais n’a rien à voir avec les astronautes. Ce sont deux apiculteurs en herbe. Graines de Soleil, association pour l’insertion sociale et professionnelle, et Melvita, société de cosmétique bio, ont uni leurs forces mardi dernier au chemin de l’Étang. L’occasion de vivre l’expérience d’un chantier solidaire, appuyée par le Réseau Cocagne. « C’est grâce à Melvita que nous avons installé des ruches », pointe Jonathan, directeur de Graines de Soleil.  »

Au total nous enavons mis en place six », ajoute Marjorie qui travaille à Melvita. L’union fait la force Graines de Soleil représente 37 salariés, Melvita en incarne 1200. La première organise des animations pédagogiques, gère un maraîchage bio et crée des aménagements comme des jardins partagés dans les quartiers. La seconde multiplie les actions de mécénat et s’engage pour la sauvegarde de l’abeille. « Nous voulons sensibiliser les salariés aux projets d’engagement et à la question des abeilles », indique Marjorie. « Ici, chaque personne est formée sur des compétences
transversales », poursuit fièrement Jonathan. « Nous voulons avant tout favoriser l’insertion. » Les salariés de Melvita et de Graines de Soleil ont entamé les ateliers à l’aube. La récolte des haricots verts a commencé dès 8 heures du matin. « C’était passionnant, il faut être minutieux pour ne pas casser les tiges quand on les ramasse », décrit Chloé, salariée de Melvita, avant de poursuivre, « puis nous avons réalisé des semis, il faut faire tomber graine après graine, ça demande de la patience et de la minutie. » Entre les serres, d’autres habitués mélangent du terreau dans une
bétonnière. « Les salariés alternent entre la pépinière, la plantation, la vente et le bricolage », détaille Jonathan. Du côté des ruches, Gilles fait découvrir sa passion aux novices. « J’ai développé ce goût à travers un stage, je me suis senti bien aux côtés des abeilles, le bourdonnement a un côté apaisant. »
Le salarié spécialisé dans l’apiculture a été formé par un professionnel. Il veille aujourd’hui à ce que les essaims s’implantent correctement. « L’action solidaire avec Melvita me permet aussi d’approfondir mes connaissances pour réfléchir à mon projet professionnel », ajoute l’homme en combinaison blanche. Maureen de Melvita a découvert le monde apicole grâce à Gilles. « C’est impressionnant, il y avait beaucoup d’abeilles autour de nous ! » Passionné et heureux de transmettre, Gilles lui a montré des cadres avec les couvains, alvéoles pleines de larves et parsemées de réserves de miel. « Les abeilles sont fragiles, nous devons en prendre soin », souligne Gilles.
L’objectif est dorénavant de garder ces ruches en bonne et due forme. Pour que l’homme à la combinaison blanche puisse un jour décrocher la lune.

Article publié dans le journal la Provence le 04/08/2017